Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Is@

La Chimère

Messages recommandés

Chimère



La Chimère est un monstre femelle à l’apparence terrifiante. Elle possède une tête et un corps de lion, une tête de chèvre sur le dos et une queue à tête de serpent. Comme le dragon, elle crache des flammes.
La Chimère répandait la terreur, notamment dans la Turquie actuelle.

Ce monstre serait le fruit de l’union d’Echidna (la vipère) avec le géant Typhon. La Chimère est tuée par Bellérophon qui réussit à apprivoiser Pégase, le cheval ailé. Comme il ne peut l’approcher, à cause des flammes qu’elle crache, il la transperce de flèches de plomb. Au contact de sa chair enflammée, le métal fond en elle et la consume.



©️ Artis Planetarium, Amsterdam

Le mot « chimère » est resté dans notre vocabulaire pour désigner une illusion ou un projet utopique. Peut-être en référence à l’apparence de la Chimère qui était composée de plusieurs attributs empruntés à des animaux différents, ce qui est bien sur impossible.

V.B (11.01.2007)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Mythologie grec

Fille de Typhon et d'Échidna[2] ou de l'Hydre de Lerne[3], la Chimère est élevée à Pathéra, en Asie Mineure, par le roi de Carie, Amisodarès[4]. Homère en fait un monstre « lion par-devant, serpent par-derrière, chèvre au milieu[5] » ; Hésiode comme un monstre à trois têtes, l'une de lion, l'autre de chèvre, la tierce de serpent[6]. Chez les deux auteurs, la Chimère crache le feu[7]. Elle s'unit avec le chien Orthos et donne naissance au Sphinx et au Lion de Némée[8].
Sa réputation fait craindre à Iobatès, roi de Lycie, pour la vie de ses sujets. Ainsi, demande-t-il à Bellérophon de le débarrasser de cette créature. Celui-ci, monté sur son cheval ailé Pégase,
se précipite sur elle, lui enfonce dans la gueule une boule de plomb
qui, sous l'action du feu, fond et l'étouffe (selon une autre version,
il la crible de flèches).
Plutarque en livre une version historicisante : la Chimère n'était pas un monstre mais un capitaine pirate, nommé Chimarros, qui aurait causé de nombreux dommages aux Lyciens. Son bateau était orné d'un lion à la proue et d'un dragon à la poupe, tandis que sur sa voile était représentée une chèvre. Bellérophon l'aurait pris en chasse avec son propre navire, le Pégase, et l'aurait tué.

Interprétations

Pour Robert Graves, chacune de ses parties correspond, dans la société à filiation matriarcale qui prècéde celle patriarcale des Achéens, aux trois âges de la vie d'une femme: le lion pour la puberté, la chèvre pour la maturité, le serpent pour la ménopause. On attribuait également à ces mêmes animaux les trois saisons du cours de l'année : le printemps pour le lion, l'été pour la chèvre et l'hiver pour le serpent qui est froid, qui mue, se "régénère" dans l'ombre. L'assemblage de ces trois éléments de la compréhension du temps et de la nature symbolisait la vie qui passe, la vie dans son cours : la Déesse-Mère dans son accomplissement.
La légende selon laquelle elle fut tuée signifie l'abandon de son
culte et de ses prérogatives, remplacés par ceux des nouveaux dieux
masculins. Qu'elle crache du feu, etc. correspond au respect qui lui
était dû qui, si désobéi, vous embrasait. Le symbole du serpent se
retrouve dans la Genèse de la Bible, encore sous la forme d'un animal féminin, mais cette fois là néfaste ; et dans la religion chrétienne on donne encore à la Vierge
le pouvoir de dominer son serpent. Mais tandis que dans les temps de la
Chimère, en tant que représentante de la Déesse-Mère, le serpent était
le symbole d'un âge, d'une époque de l'année, il est devenu un symbole phallique dans la société patriarcale.
Les sibylles utilisant l'interprétation chamanique des colchidiens et cimmériens, toujours présente dans les rites Tungus, où la Chimère est le symbole de la connaissance, clé alchimique permettant de forger métaux et pierres
grace à la combinaison des forces élémentaires (Lion/Serpent Terre,
Poisson/Dauphin eau, Salamandre Feu, Aigle Air). La plupart d'entre
elles étant représentée sous la forme d'une Chimère, comme par exemple
la sirène Parthénope représentant Aristodème, sibylle de Cumes, la Sphinge d'Érythrée, le Griffon (Lion, Poisson, Salamandre, Aigle) de Colchide et (Dauphin, Aigle, Python, Chèvre) pour la Pythie de Delphes.
Le culte
de la Chimère, assez complexe, comporta un temps des sacrifices
humains, coutumier de tout les cultes de l'époque, pour chacune des
formes primaires de la Chimère avant d'y substituer un bouc pour le
même usage.

Boris Mouravieff, dans Gnôsis (t.2), mentionne la Chimère comme étant
un symbole de la condition de l'homme moderne, ayant un centre
intellectuel excessivement développé (tête de lion), corrompant
l'activité du centre émotionnel (corps de chèvre), tout en laissant
libre cours aux instincts vulgaires du centre moteur (queue de
serpent). Le Travail ésotérique permet de retrouver un équilibre de ces
centres, et donc de la Personnalité, condition essentielle au
développement de l'être.

Wilképia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...