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Droitier ou gaucher: tout est dans la mèche

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Droitier ou gaucher: tout est dans la mèche




Jack Murphy/Sean Arkins ¦ Clichés de chevaux utilisés dans l'étude de Murphy et Arkins


On peut savoir si un cheval est droitier ou gaucher en le regardant
droit dans les cheveux. C'est ce que viennent de constater deux
vétérinaires irlandais. Cette découverte ne facilite pas seulement la
tâche des entraîneurs et des jockeys, elle permet aussi de mieux
comprendre ce qui détermine la dominance de la main droite (ou gauche)
chez l'homme.

Tous latéralisés

Tout comme les hommes, et plusieurs autres espèces de mammifères,
les chevaux sont des animaux «latéralisés»: chaque individu utilise
préférentiellement ses membres gauches ou droits. Pour chaque cheval,
cette latéralisation correspond à l'asymétrie des hémisphères
cérébraux, et se traduit par une tendance à dériver vers son côté
«préféré», ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses chez les
animaux qui participent à des compétitions.

Biométrie des mèches


Par ailleurs, parmi les traits physiques qui permettent d'identifier
un cheval, l'un des plus manifestes est l'implantation des poils de son
front. Selon l'animal, ces poils tourbillonnent soit vers la gauche
soit vers la droite. Jack Murphy et Sean Arkins,
vétérinaires à l'Université de Limerick (Irlande) se sont demandés si
la latéralisation des poils était liée à la latéralisation motrice.
Les deux chercheurs ont pour cela étudié un échantillon de 219
chevaux de course issus de 8 écuries irlandaises. Ils ont ainsi pu
constater un nombre quasi-équivalent de chevaux droitiers (95) et
gauchers (104), et un très faible nombre de chevaux «ambidextres» (20).
Mais surtout ils ont remarqué que 75 % de ces gauchers portaient leur
mèche à droite tandis que 67% des droitiers bouclaient à gauche. Ces
résultats ont été publiés dans la revue scientifique «Behavioural Processes».

Des poils au cerveau


Pour les chercheurs, la possibilité de déterminer d'un coup d'œil la
«latéralité» d'un cheval peut constituer un atout considérable pour les
éleveurs et les parieurs: sur certains itinéraires de course, le cheval
qui n'a pas la bonne latéralisation peut accuser l'équivalent d'un
handicap de 10 kg.
Une étude publiée en 2003 avait déjà pu mettre en évidence, chez l'homme, un lien entre l'orientation des mèches de cheveux et la latéralisation manuelle.
Arkins et Murphy pensent que leurs travaux renforcent l'hypothèse d'un
lien entre le développement des poils et celui du cerveau. Ils
supposent que ce lien est de nature embryologique car la peau et le
cerveau sont issus du même feuillet embryonnaire...


Jack Murphy/Sean Arkins ¦ Clichés de chevaux utilisés dans l'étude de Murphy et Arkins

Yaroslav Pigenet



20Minutes.fr,
éditions du 26/11/2008 - 19h00

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